Nouvelles informations judiciaires visant Patrick Poivre d’Arvor pour viols et viols aggravés

L'ex-présentateur Patrick Poivre d'Arvor visé par cinq nouvelles informations judiciaires pour viols et viols aggravés
          Ces instructions font suite au dépôt de nouvelles plaintes avec constitution de partie civile, après un classement sans suite pour prescription.

Suite à de nouvelles plaintes déposées avec constitution de partie civile, ces directives ont été émises suite à un classement sans suite en raison de la prescription.

Nouvelles informations judiciaires ouvertes contre PPDA

Une avancée importante a eu lieu dans la procédure judiciaire concernant Patrick Poivre d’Arvor. En effet, cinq nouvelles informations judiciaires visant l’ancien présentateur du journal télévisé de TF1 ont été ouvertes pour viols et viols aggravés, selon les informations obtenues par franceinfo le mercredi 31 juillet auprès du parquet de Nanterre. Ces informations confirment une publication de Libération. Ces nouvelles informations font suite au dépôt de cinq plaintes avec constitution de partie civile, déposées après le classement sans suite des plaintes initiales des plaignantes pour prescription, comme l’a précisé leur avocate Corinne Herrmann à franceinfo. Le parquet a confirmé que les faits dénoncés par ces cinq personnes avaient été initialement classés sans suite en raison de la prescription.

Deux juges d’instruction ont été saisis le 19 juillet pour enquêter sur ces cinq dossiers, sur lesquels le parquet avait demandé la saisine d’un juge d’instruction le 4 juillet, précise encore le parquet à franceinfo. La journaliste Hélène Devynck a déclaré sur X faire partie des cinq plaignantes. Elle a publiquement dénoncé le viol qu’elle affirme avoir subi au domicile du présentateur en 1993, dans son livre intitulé Impunité (éd. Seuil, 2022).

Marie-Laure Eude-Delattre, dont la plainte avait déclenché l’ouverture d’une seconde enquête dans ce dossier emblématique du mouvement #MeToo en France, confirme à franceinfo être l’une des cinq plaignantes. Elle accuse PPDA de l’avoir violée en marge du Festival de Cannes en mai 1985 alors qu’elle avait 23 ans.

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La notion de sérialité au cœur des plaintes

La notion de sérialité, examinée par les juges d’instruction du premier volet de l’affaire, permet de relier des faits anciens à des faits plus récents, commis par le même auteur, avec le même mode opératoire. Marie-Laure Eude-Delattre explique : « L’idée, c’est de contourner la prescription. C’est un espoir. On verra bien si c’est entendu parce qu’il y a sérialité ». Cette approche permet de relancer les procédures pour lutter contre l’impunité, comme l’explique la plaignante à franceinfo.

« Pour nous les prescrites, c’est une façon de relancer les choses. On ne le fait pas pour nous mais pour lutter contre l’impunité. »

Marie-Laure Eude-Delattre, plaignante

à franceinfo

Stéphanie Khayat, une autre des cinq plaignantes, soutient également cette approche : « Dans la sérialité, on se déprescrit les unes les autres. C’est assez fort comme idée, chacune apporte à une autre les moyens d’être entendue ». Cette journaliste accuse l’ex-présentateur de l’avoir violée dans son bureau en 1994 et 1997, alors qu’elle souffrait d’anorexie.

Patrick Poivre d’Arvor a été mis en examen le 19 décembre 2023 pour viol après une plainte de Florence Porcel. L’enquête a ensuite été élargie à deux viols et une agression sexuelle dénoncés par trois autres femmes. L’ancien présentateur de TF1, qui conteste fermement les accusations, a été interrogé à plusieurs reprises par les enquêteurs. La défense de Patrick Poivre d’Arvor a déclaré à franceinfo qu’elle ne ferait aucun commentaire et que les accusations relayées dans la presse n’étaient pas nouvelles, mais émanaient de constitutions de parties civiles déjà analysées par la justice.

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Source de l’article : Francetvinfo

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