Un groupe de consommateurs a porté plainte, représenté par leur avocat Me Christophe Lèguevaques. Ce dernier cherche à déterminer l’étendue des responsabilités en jeu dans cette affaire.
Une plainte déposée en France contre X dans l’affaire des airbags défectueux de Takata
Une première plainte a été déposée en France contre X dans l’affaire des airbags défectueux de la marque japonaise Takata, qui équipent certains modèles de Citroën du constructeur Stellantis. Cette action en justice a été initiée par un collectif de consommateurs pour des accusations de mise en danger d’autrui, tromperie et pratiques commerciales trompeuses, selon Me Christophe Lèguevaques, avocat du collectif, lors d’une interview sur France Inter.
Cette plainte vise à éclaircir les raisons du retard de Citroën dans la gestion de ce problème, explique l’avocat. En effet, l’entreprise avait connaissance des problèmes liés aux airbags Takata depuis 2014, laissant ainsi dix ans pour préparer le remplacement de ces pièces défectueuses.
L’enquête en cours devra déterminer l’étendue des dommages causés et les responsabilités impliquées, mais Me Lèguevaques est convaincu que le risque était connu et avéré par l’entreprise. Il souligne que Citroën a provisionné un milliard d’euros l’année dernière pour faire face à ce risque.
Encore 200 000 clients dans l’attente d’un remplacement
L’avocat déplore le fait que 200 000 clients attendent toujours le remplacement de leur airbag. Selon lui, Stellantis passe des commandes au fur et à mesure et les clients sont de plus en plus exaspérés. Il souligne également que ces personnes ont été exposées à un risque mortel pendant dix ans sans en être informées.
De son côté, Stellantis a indiqué avoir remplacé les airbags Takata de 43 000 véhicules Citroën en France, et que 24 000 autres sont en cours de traitement. Cependant, 80 000 conducteurs dont les véhicules sont concernés par le rappel n’ont pas encore entamé les démarches nécessaires.
Source de l’article : Francetvinfo