Selon la journaliste Hélène Devynck, le procès des viols de Mazan met en lumière la persistance de la culture du viol dans notre société. Cette affaire révèle l’ampleur du problème et souligne la nécessité de mettre en place des mesures pour lutter contre ce fléau. Lors de son intervention sur France Inter, Hélène Devynck a souligné l’importance de sensibiliser la population sur cette question et de prendre des mesures concrètes pour protéger les victimes et punir les agresseurs.
« Le combat contre la culture du viol : le cas de Gisèle Pelicot »
La journaliste Hélène Devynck a vivement critiqué la culture du viol lors du procès de l’affaire Gisèle Pelicot, le lundi 16 septembre, sur France Inter. Elle a salué le courage de Gisèle Pelicot pour avoir refusé le huis clos et pour avoir affronté ses agresseurs en les regardant dans les yeux. Selon Hélène Devynck, cette démarche de Gisèle Pelicot résonne avec toutes les femmes qui se reconnaissent en elle.
Dans son discours, la journaliste a souligné que la plaignante avait été réduite à un objet inerte par ses agresseurs, illustrant ainsi la cruauté de la culture du viol. En prenant la parole et en bravant le regard de ses agresseurs, Gisèle Pelicot a permis à d’autres femmes de trouver la force de s’exprimer. Hélène Devynck, elle-même plaignante dans une affaire similaire, a souligné que les victimes parlent pour empêcher que de tels actes se reproduisent.
« Les violeurs et leur défense récurrente »
Hélène Devynck a dénoncé le fait que les agresseurs utilisent toujours la même défense, en discréditant la parole des femmes et en les accusant de mentir ou d’avoir provoqué l’agression. Elle a souligné que les hommes se considèrent comme des victimes alors qu’ils sont les auteurs de violences. Pour elle, il s’agit d’une manifestation de la domination masculine où les femmes sont réduites à leurs corps.
Au cours du procès, certains hommes ont admis avoir eu des relations sexuelles avec la plaignante sans son consentement, tandis que l’ex-mari de celle-ci a reconnu l’avoir droguée à son insu. L’avocat de la défense a tenté de minimiser ces actes en invoquant l’absence d’intention de commettre un viol. Pour Hélène Devynck, cette approche juridique est absurde car elle repose sur la perception de l’agresseur et non sur le consentement de la victime.
« Redéfinir la notion de viol dans le code pénal »
Face à cette réalité, Hélène Devynck appelle à une révision de la définition légale du viol pour la rendre plus conforme à la réalité des violences sexuelles. Elle estime qu’il est nécessaire de sensibiliser la société à ces questions et de remettre en question la culture du silence qui entoure ces crimes. Pour elle, ce procès rappelle celui de l’affaire Tonglet-Castellano, qui a marqué une avancée dans la reconnaissance du viol comme un crime en France. Il est temps, selon elle, de revenir sur cette question et de faire évoluer la législation pour mieux protéger les victimes de violences sexuelles.
Source de l’article : Francetvinfo