Agé de 42 ans, cet individu a été appréhendé à Djibouti en 2018, mais son arrestation est intervenue trop tard pour qu’il puisse comparaître lors du premier procès qui a eu lieu à la fin de l’année 2020, aux côtés des autres accusés. Les autorités le soupçonnent d’avoir été impliqué dans les agissements de Chérif Kouachi, l’un des deux terroristes responsables de l’attentat contre le journal « Charlie Hebdo ».
Un nouveau procès s’ouvre pour les attentats de janvier 2015, dix ans après les 17 assassinats commis par les frères Kouachi et Coulibaly à la rédaction de Charlie Hebdo, à Montrouge et à l’Hyper Cacher. Le jihadiste Peter Cherif, 42 ans, est jugé pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, soupçonné d’avoir eu un rôle auprès de Chérif Kouachi depuis le Yémen. Arrêté en décembre 2018 à Djibouti, il était absent du premier procès où il avait été entendu comme témoin. Peter Cherif refuse toute implication dans les attaques.
L’accusé, également connu sous le pseudonyme d’Abou Hamza, est une figure du jihadisme international. Arrêté en 2004 en Irak, il s’échappe en 2007 pour la Syrie avant d’être transféré en France. Peter Cherif aurait facilité l’intégration de Chérif Kouachi au sein d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique, où il aurait eu connaissance de la mission de perpétrer un attentat en France. Malgré les accusations, Peter Cherif nie toute complicité et affirme ne pas avoir été informé des projets des frères Kouachi.
Le procès, qui mettra en lumière les activités de Peter Cherif au sein d’Aqpa et la séquestration des otages, est attendu par les parties civiles qui espèrent des réponses sur les motivations idéologiques derrière les attentats. Le Parquet national antiterroriste souligne les longues investigations menées sur les faits reprochés à Peter Cherif, étalés sur une période de huit ans.
Les rapports pénitentiaires révèlent que Peter Cherif continue à adhérer aux thèses jihadistes en prison, refusant même un téléviseur dans sa cellule. Incarcéré aux côtés de Mohamed Abrini, il se présente comme « l’ambassadeur du Prophète ». Malgré ses deux parcours universitaires en cours, il refuse de voir ses enfants, craignant que l’image néfaste que la justice française a de lui nuise à leur épanouissement. Peter Cherif risque la prison à perpétuité.
Source de l’article : Francetvinfo