Durcissement des conditions de régularisation des sans-papiers par Bruno Retailleau

Le ministre de l’Intérieur envisage la possibilité de revoir la circulaire Valls, qui autorise les préfets à accorder une régularisation exceptionnelle à des individus pour des raisons liées à leur vie privée, familiale ou professionnelle.

Le ministre de l’Intérieur souhaite durcir les règles de régularisation des sans-papiers

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé son intention de durcir les règles de régularisation de certains sans-papiers en remettant en question une circulaire en vigueur depuis 2012. Dans une interview accordée au Parisien, le ministre a déclaré : « Je vais envoyer dans les semaines prochaines deux circulaires aux préfets, une première qui précisera leur rôle de pilotage et une seconde qui remplacera la circulaire Valls. »

Selon le ministre issu des Républicains, « Nous ne devons régulariser qu’au compte-gouttes, sur la base de la réalité du travail et de vrais critères d’intégration. » La circulaire Valls, en vigueur depuis 2012, permet aux préfets de régulariser de manière exceptionnelle des personnes pour des motifs de vie privée et familiale, ou au titre du travail.

Une loi pour compléter la loi immigration

Bruno Retailleau se défend de vouloir contourner le Parlement sur la politique migratoire. Il affirme que « La voie réglementaire et la voie législative sont parfaitement complémentaires » et souligne qu’il faudra une loi pour compléter la loi immigration de janvier, en grande partie censurée par le Conseil constitutionnel pour des raisons de forme.

La semaine précédente, le Premier ministre, Michel Barnier, avait semblé exclure l’idée d’une nouvelle loi sur l’immigration en affirmant : « C’est moi qui fixe la ligne sur l’immigration, et il y aura des mesures rigoureuses pour la maîtriser », suite à des propos controversés de Bruno Retailleau, notamment sur l’Etat de droit. Dans son interview au Parisien, le ministre de l’Intérieur a également exprimé son souhait d’avoir recours à des pays de transit pour renvoyer des personnes impossibles à éloigner dans leurs pays d’origine pour des raisons politiques, citant l’exemple de l’Afghanistan.

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Source de l’article : Francetvinfo

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